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🔒 Laurence Sailliet réagit à la fermeture de CNews Max

Invitée sur le plateau de l’émission C médiatique sur France 5, Laurence Sailliet, ancienne chroniqueuse de « Balance Ton Post ! » sur C8 et ex-membre du parti Les Républicains, a pris la parole pour réagir publiquement à la fermeture de la chaîne CNews Max, projet qui devait renforcer la présence de CNews sur le numérique.

📺 CNews Max : un projet avorté au cœur de la stratégie numérique du groupe Bolloré

Lancée dans le sillage du succès d’audience de CNews, la plateforme CNews Max avait pour ambition de proposer un accès large, gratuit et numérique aux contenus de la chaîne. Le format s’inspirait de celui de CNN+ ou encore BFM TV Direct, avec des prestations premium pensées pour les aficionados de l’information en continu et les fans des figures phares de la chaîne comme Pascal Praud, Christine Kelly ou encore Eric Zemmour lors de ses anciennes interventions.

Le projet a toutefois été annulé en début d’année, sans grande communication de la part du groupe Canal+. L’annonce avait surpris de nombreux observateurs des médias, tant CNews affichait une dynamique croissante sur les plans éditorial et commercial.

🗣️ La prise de position de Laurence Sailliet

Interrogée par la journaliste Mélanie Taravant dans C médiatique, Laurence Sailliet s’est exprimée sur l’annulation du projet.

« C’était un outil qui aurait pu démocratiser davantage l’accès aux points de vue portés par CNews. Sa suppression marque peut-être une inflexion dans la stratégie numérique du groupe. Je suis personnellement surprise. »

Laurence Sailliet, qui avait un lien fort avec la chaîne, a défendu le bien-fondé du projet initial : proposer une information alternative, en ligne, avec des débats ouverts sur les grands enjeux de société. Elle a également laissé entendre que cette annulation aurait pu être causée par de potentielles tensions internes, ou des priorités budgétaires revues chez Canal+.

💬 CNews : une ligne éditoriale controversée mais influente

Depuis sa réorientation vers un ton plus engagé et parfois clivant, CNews est au centre des débats sur le pluralisme dans les médias audiovisuels français. Figures fortes comme Pascal Praud, Éric Zemmour (avant son entrée en politique) et Vincent Hervouët y ont cultivé une ligne souvent critique vis-à-vis de l’immigration, des politiques sanitaires ou de l’Union européenne.

Malgré (ou grâce à) ces controverses, la chaîne a su capter une audience fidèle. L’idée de proposer une déclinaison 100% numérique entrait dans une logique de capitalisation sur ce succès. Certains observateurs notent d’ailleurs que cette stratégie aurait pu diversifier les revenus du groupe et apporter davantage de proximité avec une audience plus jeune et connectée.

📉 Une annulation à contre-courant des tendances médiatiques

L’abandon du projet CNews Max est perçu par de nombreux experts comme un paradoxe : alors que les chaînes d’actualité cherchent toutes à développer leurs plateformes numériques, Canal+ fait ici machine arrière. Des initiatives comme celles de LCI ou Franceinfo sur Twitch montrent que le média télévisé se réinvente sur le web pour séduire un public toujours plus volatile. CNews semblait bien placée pour réussir ce virage numérique.

La décision de renoncer à CNews Max interroge donc sur la capacité à anticiper ces mutations, mais aussi sur les arbitrages internes du groupe Bolloré, propriétaire de Vivendi et donc indirectement de Canal+ et CNews.

👁️ Et maintenant ?

Laurence Sailliet n’a pas donné davantage de précisions sur sa propre participation au projet, mais elle a rappelé son attachement à un débat public pluraliste, et à une « véritable confrontation d’idées dans le respect des opinions ».

Elle a également souligné que, malgré cette fermeture, l’essentiel restait « que différentes voix puissent continuer à exister dans le paysage audiovisuel français ». Une manière assumée de défendre une certaine vision du journalisme — même en période de remise en question économique et technologique du modèle télévisuel traditionnel.

Source : Émission C médiatique sur France 5